L.M.
Près de 7.000
personnes présentes dans le centre-ville pour la Gay Pride
BRUXELLES Geri Halliwell
n'a pas participé à la Gay Pride de Bruxelles, hier, dans
le centre-ville. Mais son ombre - ou plutôt son tube - planait au-dessus
du très long cortège réunissant homos, hétéros,
bisexuels et lesbiennes du pays. Pas besoin de chercher la musique, les
enceintes crachaient disco, techno ou jembe à plein tube le long
d'un parcours plus que coloré.
Partis de la place
du Marché aux poissons, la bonne dizaine de chars s'ébranlait
en douceur et en rythme dans l'hyper centre-ville. Dans la foule, on notait
la présence de Bruno De Lille, échevin bruxellois de l'Égalité des chances, arborant le drapeau arc-en-ciel.
Cette année,
près de 7.000 personnes ont suivi le cortège. C'est 2.500
de plus que l'année dernière. Et malgré la pluie. Les
récents événements politiques en France ont apparemment
mobilisé beaucoup de monde. Olivier vient de Lille.
Il fait la promo de
la Gay Pride nordiste, prévue le 15 juin prochain, la veille des
élections législatives françaises. Son ami brandit
un drapeau aux couleurs de l'arc-en-ciel sur laquelle on peut lire Liberté,
fraternité. L'Égalité? Il n'a pas eu le temps de l'écrire.
`J'ai fait ça dans l'urgence. Je l'écrirai demain, ça
sera prêt pour la prochaine manifestation. Mais le plus important
est d'être là.´
Leur seul discours,
`votez demain (aujourd'hui, ndlr), manifestez le 15 juin.´ Mais Olivier
n'est pas venu à Bruxelles que pour revendiquer ses idées.
`La Gay Pride à Bruxelles, c'est différent de la France. C'est
bon enfant, plus cool, plus convivial et bien plus rigolo´.
Une ambiance de fête
qui n'a pas empêché les prises de position politique. Axel
milite depuis longtemps pour les droits des homosexuels. Son large sourire
bardé de piercings ne lui fait pas oublier que le combat n'est pas
terminé. `Nous nous battons tous les jours pour revendiquer nos droits.
Tant que les homos ne seront pas reconnus comme des êtres à
part entière, il faudra militer. Et le chemin est encore long.´
Jacques, 48 ans, vit à Mons. Il s'occupe de la sécurité durant la manifestation.
`A Bruxelles, les homos sont plutôt bien lotis. A Mons, il n'y a rien
pour nous. Pas de structure, pas de prévention, pas de mariage. Je
ne comprends pas.´
Quant à Benoît,
il a carrément loué un bus de la Stib. Il faut dire qu'il
est chauffeur là-bas. À l'intérieur, musique à
fond et cigarette autorisée. Merci la Gay Pride et à l'année
prochaine.
05-05-2002
bron: La Dernière Heure
|