Lors de la séance
du lundi 13 mai, le conseil communal de Bruxelles a pris connaissance de
la volonté du nouveau collège de la Ville d'adopter un plan
communal de gestion culturelle en faveur de la seule communauté flamande!
Ce projet marque un
tournant dans la gestion de la politique culturelle à la Ville de
Bruxelles. De tout temps, sous toutes les majorités, la politique
culturelle menée par les autorités communales a toujours fait
l'objet d'un large consensus. Outre ses initiatives propres, la Ville a
toujours veillé à soutenir l'un ou l'autre projet émanant
de l'une ou de l'autre communauté en évitant toute concurrence
entre elles et en veillant à tenir compte de la réalité sociologique de la population de Bruxelles.
A l'instigation de
l'échevin des affaires flamandes (Agalev), le Collège socialiste
- écologiste - social-chrétien a accepté de soumettre
la politique culturelle de la Ville au contrôle de la Communauté
flamande et d'elle seule! Une sorte de commissaire spécial de la
Communauté flamande - appelé pudiquement coordinateur, dont
les tâches et missions seront strictement contrôlées
par le gouvernement flamant, va venir camper dans les services culturels
de la Ville. A quelle fin? A l'évidence, pour marquer davantage la
présence de la Communauté flamande dans la politique culturelle
de la Ville. Pour preuve : le collège s'est engagé à
déposer un plan local de politique culturelle en faveur de la Communauté flamande.
Croyez-vous que, par
souci de parallélisme, le Collège prévoit la même
chose en faveur des Francophones de Bruxelles, pourtant très largement
majoritaires. Que nenni ! Les milieux culturels francophones de Bruxelles
ne méritent pas pareille attention de la part du nouveau collège
de la Ville. Pendant ce temps-là, en périphérie de
Bruxelles, le gouvernement flamand, si soucieux de tolérance culturelle,
veille à priver les bibliothèques francophones, les associations
culturelles francophones, les troupes de théâtres, etc
de tout moyen budgétaire et de tout lieu d'expression. Comme toujours,
deux poids deux mesures. Et dire que tout cela se fait avec la complicité de certains responsables politiques francophones.
Olivier Maingain ne
manquera pas de faire preuve à nouveau de vigilance pour que chaque
communauté culturelle soit reconnue pleinement à Bruxelles.
Juni 2002
Bron : Initiatives FDF
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