Michel Declercq - Bruxelles
Le projet de la Ville
de Bruxelles d'aménager un terrain pour les gens du voyage à
Haren a fait hier l'objet d'un long débat au conseil communal.
Comme on s'en doute,
cette perspective induit des questionnements, voire un certain malaise (en
la matière, les amalgames sont vite faits
) dans le chef des
habitants de ce coin oublié de Bruxelles.
"Nous avons pris
nos responsabilités, a souligné d'entrée le bourgmestre
Freddy Thielemans. Soit on accueille ces gens décemment sur un terrain
aménagé, soit ils stationnent sauvagement en différents
endroits du territoire. La Ville a montré l'exemple mais il faudra
bien trouver un deuxième terrain au sud de l'agglomération."
Différents membres du collège ont ensuite apporté certaines
précisions.
Dans ce type de dossier
sensible, une information claire et rapide est toujours précieuse.
Alors, oui, la Ville a été prise de cours par l'arrivée
de gens du voyage sur ce terrain, aussitôt annoncé le projet
par voie de presse.
"Oui, le terrain sera clôturé, a expliqué Henri
Simons (Urbanisme). De même qu'une parcelle voisine appartenant au
CPAS de Vilvorde, ce qui autorisera une petite extension. Oui, le terrain
de la Ville pourra accueillir un maximum de vingt caravanes."
A terme, le site offrira
toilettes, douches (temporairement des sanitaires de chantier) et accès
à l'eau courante. Ces aménagements bénéficieront
de subsides de la Région bruxelloise.
Autrr précision,
apportée par l'échevin De Lille (Égalité des
chances): les séjours de gens de voyage sur ce terrain ne pourront
excéder deux à trois semaines. Pas question donc de s'installer
à demeure.
Enfin, Yvan Mayeur
a précisé que le projet n'obérerait pas les caisses
du CPAS, des aides telles que le minimex ne pouvant être accordées
aux gens du voyage.
05-11-2002
bron: La Capitale
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