Un terrain de passage aménagé pour les gens du voyage, rue de la Grenouillette, à Haren
D'ici à 2005, le terrain de Haren sera complètement aménagé pour 20 caravanes. Ce qui est insuffisant. La Ville lance donc un appel aux communes.
Ce n'est pas vraiment une nouveauté puisque, dans les faits, le terrain de passage pour les gens du voyage, rue de la Grenouillette, à Haren, est accessible aux caravanes depuis près d'un an.
Néanmoins, la Ville, par la voix de son bourgmestre, Freddy Thielemans, a tenu à repréciser ce jeudi que ce projet était bien plus qu'une simple mise à disposition d'un terrain à destination de ceux envers lesquels bien des préjugés subsistent encore. C'est une question d'humanité. Permettre à des gens de pouvoir s'arrêter une quinzaine de jours dans un lieu suffisamment aménagé pour les accueillir comme il se doit.
Raison pour laquelle la Ville a prévu un budget de 234.000 euros pour aménager le terrain, propriété des CPAS de Bruxelles et de Vilvorde. L'an dernier, une clôture a ainsi été installée, les lieux ont également été nivelés et ont fait l'objet d'un empierrement pour ne pas que les caravanes s'enfoncent dans la boue. D'ici à 2005, le terrain sera raccordé aux égouts, à l'eau et l'électricité. Un éclairage public y sera également installé, de même qu'un bâtiment avec des sanitaires, des compteurs et un espace « immondices ». Un chemin carrossable central et une verdurisation du site font aussi partie des aménagements prévus.
Coût : 234.000 euros dont une dizaine de pour cent pris en charge par la Commission communautaire française (volet « cohésion sociale » qui dépend du ministre Alain Hutchinson).
Un gérant qui veillera au respect du règlement d'ordre intérieur et qui assumera le rôle de relais entre les riverains et les gens du voyage va aussi être engagé, précise Bruno De Lille, échevin de l'égalité des chances. Un suivi social sera de même assuré par le CPAS. Sans oublier le suivi scolaire. Une organisation calquée sur la Flandre, notamment Anvers, qui a déjà une longue expérience en la matière.
Las ! la Ville rappelle qu'il y a 750 familles du voyage ayant la nationalité belge et qu'un bon millier de familles traversent régulièrement la région.
Notre terrain est un premier pas. Mais il est insuffisant pour faire face à la demande. Idéalement, ponctue Freddy Thielemans, qui rejoint ainsi un constat et une demande chers aux Ecolos, il faudrait ouvrir trois autres terrains de ce type dans les communes de la seconde couronne, proches des axes autoroutiers.
L'appel sera-t-il entendu ?
12-03-2004
bron: Le Soir
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