La Belgian Lesbian and Gay Pride défilera, le 7 mai prochain, dans le centre de Bruxelles pour fêter ses dix ans d'existence. Point d'orgue de la semaine Arc-en-ciel, la Gay Pride belge mettra à l'honneur, cette année, la famille dans toute sa diversité sous le thème "It's a Family Affair". Quelque 15.000 personnes avaient participé à l'édition 2004.
Le 7 mai, Bruxelles se drapera donc des couleurs de l'arc-en-ciel pour accueillir l'une des plus grandes fêtes de la communauté homosexuelle et lesbienne (holebi). Après une matinée consacrée à une promenade à vélo, à la traditionnelle célébration religieuse et au "happening" politique qui réunira personnalités politiques et homosexuels, la "street party" débutera à 13 heures dans les rues du quartier St Jacques transformé pour l'occasion en un grand village holebi, entièrement piétonnier.
Le cortège prendra ensuite son départ à 14 heures au boulevard Anspach, tandis que le concert "Pride Show" ouvrira ses portes à 16h30 à l'Ancienne Belgique avec notamment, comme guest star, Chantal Goya. La Pride Party, 4 salles et 12 DJ's à l'Ancienne Belgique, accompagnera enfin les fêtards jusqu'aux petites heures de la matinée.
Si l'évènement se veut avant tout festif, il n'en reste pas moins un rendez-vous à caractère politique, au cours duquel la communauté holebi mettra une nouvelle fois en avant ses revendications.
Beaucoup de choses ont déjà été accomplies, telles que la loi anti-discriminations ou le mariage des homosexuels. Mais la ville de Bruxelles tient à s'associer à cet évènement pour montrer qu'il faut que les mentalités changent, a expliqué lundi Bruno de Lille, Echevin bruxellois de l'Egalité des chances. Des droits égaux pour les enfants dans une famille homoparentale, plus d'attention pour les seniors gays, la lutte contre les discriminations ou les actes de violence homophobes sont quelques-unes des revendications des holebis.
Le thème de la famille, choisi pour illuster cette 10e Gay Pride, n'est donc pas innocent. Il fait évidemment référence aux difficultés rencontrées par un homosexuel, et par sa famille, face à la peur du rejet de l'homosexualité. Mais les questions de l'adoption et des familles constituées de parents homosexuels sont aussi au coeur des préoccupations de la communauté.
Les gays et lesbiennes qui ont formé une famille, ou pour ceux qui désirent en former une, restent pour l'instant dans le néant. Les enfants des familles holebis n'ont, en effet, sur le plan juridique, qu'un seul parent alors qu'en pratique, ils sont éduqués par deux personnes, note Benoit Vanparijs, de l'association "Belgian Lesbian and Gay Pride".
Face à cette lacune dans la loi belge, la députée fédérale Karine Lalieux (PS) a émis le souhait, lundi, qu'une loi sur l'adoption par les couples holebis soit votée avant juillet
18-04-2005
bron: Le Soir
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